Petit auditoire à Dijon pour applaudir cette artiste installée à New-York. Du coup, le concert a été déplacé dans la petite salle de La Vapeur.
En arrivant au catering, je suis mis au courant : les photos ne se feront que pendant les 3 premiers morceaux du concert comme à l'habitude, mais de plus, les photographes autorisés doivent obligatoirement signer une décharge, un contrat.
Contenu du document : conditions de prise de vue (3 premiers morceaux et sans flash, normal), mais de plus, interdiction totale de commercialiser sous quelque forme que ce soit les photos, et enfin, obligation d'envoyer par mail les photos à la maison de disque de l'artiste afin d'obtenir une "validation" avant toute diffusion des images.
Je signe donc le document en question, et réalise les photos dans les conditions décrites. Je les traite en noir et blanc le lendemain, en sélectionne 4 sur lesquelles l'artiste n'est pas dans une pose disgracieuse ou à contre-plongée avec les narines béantes :)) puis les envoye à la maison de disque, pour validation, comme convenu.
Trois jours plus tard, je reçois la réponse :
"Je suis sincèrement désolé mais nous ne souhaitons pas valider ces photos."
Argghhh... c'est raide... ça fout un coup comme on dit :))
Pourtant, même si ces photos n'étaient pas les meilleures que j'ai faite, je trouve, en toute objectivité, qu'elles étaient loin d'être moches, et l'image de l'artiste n'y était pas, à mon avis, dévalorisée. Visiblement, la maison de disque ne partage pas mes goûts...
Enfin, j'ai signé la décharge, à moi maintenant de m'y tenir :))
Mais, tout de même, ces images n'allaient pas être commercialisées, puisque je m'y étais engagé par écrit, elles étaient juste à destination de mon site internet, pour ma vitrine personnelle... tout ça pour ça... c'est à se demander parfois si le marketing ne prendrait pas un peu trop le dessus sur la raison...
Surtout quand je pense que des photos ont été faites lors de ce concert à l'aide de téléphones portables, et qu'elles finiront sans doutes sur des blogs ou autres sites persos... sans compter que ces téléphones aujourd'hui font aussi vidéo... :))
Enfin, ma décision est prise : à l'avenir, je ne signerai plus jamais d'autorisation ou de décharge pour photographier un concert. Je préfère m'abstenir d'en faire des photos, c'est plus simple, plutôt que de travailler pour rien.
Déjà cette histoire avec le groupe Archive qui m'avait laissé un goût amer, plus une autre histoire de contrat sur un concert de Joe Cocker quelques années plus tôt qui était partie en sucette...
Allez, terminons sur, ci-dessous, une note positive. Los Straitjackets, fantastique groupe de surf-garage californien, qui a résolu le problème du rapport à leur propre image : ils montent sur scène cagoulés... Peut-être la solution pour l'avenir :))
Los Straitjackets, Cognac - juillet 2005 | |
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photo non libre de droits |
Aïe !
J'ai vécu exactement la même chose pour Zazie.
J'arrive au guichet : autorisation à signer.
Bon pas le choix, je me suis déplacé, donc je signe. Les conditions étaient les mêmes que toi, validation par la maison de disque avant utilisation sur mon site, et pas de vente.
On me dit que moi, comme je ne suis pas de la presse, j'ai droit à 5 morceaux au lieux des 3. Génial !
Bon, premier concert de la tournée, Zazie visiblement stressée.
Je tri les photos, j'en retouche 15, pour les faire valider, en me disant que pour mon site il m'en faut 10 maxi, ce qui me permet de les changer de temps en temps.
Le lendemain, verdict : 1 seule photo est validée.
C'est clair que ca la fou mal, une galerie avec 1 seule photo, surtout quand j'ai vu les merdes dans ouest france le lendemain.
j'avoue que les miennes ne mettaient pas toujours Zazie en valeur, mais est ce ma faute si elle porte un haut dévoilant la cellulite et si son nez n'est pas gracieux ;)
Résultat, j'ai envoyé plus ou moins balader la fille, je n'ai mis aucune photo sur le site et 2 mois après, j'ai tout mis en ligne, après tout, je suis propriétaire de mes photos.
Tiens, je serais curieux de voir ces 4 photos si ratées ;)
ah oui tu m'etonnes.. en meme temps ca me rassure, ca n'arrive pas qu'à moi :HAPPY:
si ils ont des problemes avec leur image, qu'ils interdisent tout simplement les photos, ca evite de travailler pour rien...
... ou alors qu'ils jouent avec une cagoule, c'est une bonne idée ca non ? :THONG:
je te maile :WINK:
Arf ouai ça craint ce genre de truc! C'est sur autant qu'ils interdisent les photos!
En plus souvent il y a de belles photos au final..:HAPPY:
Je suis sur que c'est le cas ici :WINK:
thanx Lucie :WINK:
Ca devient n'importe quoi ces histoires de droit à l'image, je me demande d'ailleurs si ces contrats sont applicables (respectent-ils la loi française ?).
"respectent-ils la loi française ?"
concernant le droit à l'image des artistes sans doutes que oui, mais concernant l'utilisation ou non des photos faites je ne pense pas...
ils feraient mieux soit d'autoriser (meme avec restriction aux 3 premiers morceaux), ou d'interdire tout simplement...
Salut,
C'est vrai que ça devient pénible ce droit à l'image ok pour ne pas photographier n'importe quand mais lorsqu'un artiste est sur scène quelques part, il s'expose et si on ne le dérange pas par des coups de flash et que l'on respecte aussi le public en quoi ça gêne ?
a+
Gloubi
Salut Laurent,
[i]
"lorsqu'un artiste est sur scène quelques part, il s'expose et si on ne le dérange pas par..." : [/i]
oui bien sur, ils font un metier public pour lequel il y a une reelle demande d'images, c'est clair.
ensuite, ce qui me gene vraiment, et comme je l'ai expliqué sur l'article concernant Mlle K, c'est ce droit que les manageurs s'octroient en voulant "valider" les images, et au passage, en les récupérant pour leur profit au passage...
qu'ils veulent préserver l'image de l'artiste ok, mais dans ce cas ils interdisent tout simplement les photos. c'est raide mais au moins c'est clair.
dans le cas du systeme de la "validation", nous photographes prenons le risque de bosser pour rien, donc il faut jouer le jeu et respecter le travail de chacun.
bientot (j'ai meme entendu dire tres récemment que ca avait deja été fait...), ce sont les journalistes qui devront envoyer leur papier aupres du management pour validation avant publication... ou allons-nous ?