Cela fait partie des concerts qui m'ont réellement mis une claque.
Il était programmé en fin de soirée dans une petite salle dijonnaise, L'Athénéum.
Ce concert m'a marqué par l’exceptionnelle émotion et bouleversante sensibilité dégagée par l'ex-Taxi Girl, merveilleusement accompagné, entre autres, par un violoncelle.
Artiste à fleur de peau réellement absorbé par sa musique et ses textes, il a offert un set qui reste aujourd'hui encore, malgré tout ce que j'ai pu voir en live depuis, comme un souvenir impérissable.
L'anecdote concernant ce concert et le personnage me vient d'un collègue photographe présent ce jour-là, qui devait réaliser un portrait posé de lui, backstage.
Au tout début de la séance photo, Darc l'interrompt pour se repeigner. Le collègue baisse alors son appareil et voit le chanteur cracher généreusement dans ses propres mains, les frotter l'une contre l'autre, avant de les plaquer sur ses cheveux afin de les lisser.
Punk attitude.
J'ai pu réaliser des photos du concert à même la scène, entre 2 rideaux, côté jardin.
A l'époque mal équipé avec mon vieux D70 qui supportait mal les hautes sensibilités, les images que j'ai faites de lui ne sont pas parfaites techniquement.
Mais, aujourd'hui, je me dis que c'est sans doutes une bonne façon de le voir : avec des défauts.
"Quand je mourrai, j'irai au paradis, c'est en enfer que j'ai passé ma vie" disait-il.
Nul doute qu'aujourd'hui, il y est.
Daniel Darc, L'Athénéum, Dijon - février 2007 | |
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