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 En Silence. 
Un aspect souvent méconnu, mais qui a une très grande importance quand on fait des photos de spectacles, c'est l'obligation de parfois respecter le silence.

Alors que, dans les concerts de musique amplifiée, il faut se protéger du volume très élevé à l'aide de bouchons d'oreilles, il y a certains spectacles pour lesquels on entendrait une mouche voler, comme en théâtre, musique classique, danse.

Il convient alors de réaliser les photos de manière à ne pas déranger le public (souvent très pointilleux), mais aussi les artistes sur scène (cette règle vaut aussi pour les musiques amplifiées, mais elle prend une toute autre dimension dans le cas que nous abordons ici).

Bien entendu, le petit "bip" produit par le boîtier quand la mise au point est faite doit être désactivé.
Mais le bruit produit par le réflex lors du déclenchement, lui, il faut faire avec.
Autant dire qu'avant d'appuyer sur le bouton pour faire la photo, il faut bien avoir préparé sa prise de vue, car le nombre d'essais est limité, voir inexistant.
Savoir reconnaître quelle sensibilité ISO il convient de choisir au vu de la lumière ambiante.
Savoir déclencher sur les temps forts en termes de volume sonore (quand il y en a), et, si possible, au moment où l'action du sujet est intéressante.
Faire preuve d'une extrême discrétion en ne se délaçant pas (une fois, en musique classique, obligé de changer d'angle de vue -en fond de salle-, j'ai quitté mes chaussures qui, mouillées, faisaient trop de bruit. J'ai tout de même réussi à me déplacer discrètement... en chaussettes !)
Le tout associé avec l'intensité lumineuse de la scène, plus ou moins faible, à considérer.
Cela fait vraiment beaucoup de paramètres à prendre en compte :)

Tout cela débouche sur des moments très longs, pendant lesquels on attend de pouvoir faire la photo. Parfois 20 minutes à attendre avant de pouvoir appuyer une fois.

En mars dernier, le pianiste russe virtuose Grigory Sokolov se produisait seul à l'Auditorium de Dijon.
Je couvrais le concert pour le journal. Ambiance intimiste, Chopin comme répertoire, éclairage presque à la bougie. Pas beaucoup de notes graves d'affilée (les meilleures en terme de couverture sonore).
Vingt minutes après le début du concert, j'étais à genoux derrière un fauteuil du fond resté vide, l'objectif posé sur le dossier afin de soulager mon poignet, l'appareil réglé au 1/40ème de seconde et à 2000 ISOs...
Ce soir-là, il m'aura fallu 40 minutes pour enfin avoir une photo exploitable (mais pas inoubliable), sur les 4 faites...

Parfois on parvient à faire la photo pendant la répétition générale, le filage, c'est moins tendu qu'en représentation... mais pas toujours faisable en terme d'emploi du temps.

Il y a quelques temps, un ami photographe m'a fait essayer une moufle anti-bruit (utilisée par les photographes animaliers), dont l'utilisation était plutôt convaincante et dont le prix (moins de 100 €) était plus abordable que celui des caissons dédiés (plus de 1000 € !). Je vais sans doute me décider à en faire l'acquisition...

Ci-dessous quelques photos qui m'ont valu de sacrées crampes aux bras :)

La Belle Escampette (théâtre), festival A Pas Contés, Dijon, février 2014
photo non libre de droits

Cosi Fan Tutte (opéra), L'Auditorium, Dijon, mars 2012
photo non libre de droits

Les Acteurs de Bonne Foi (théâtre), théâtre du Parvis St Jean, Dijon, novembre 2010
photo non libre de droits

La Boîte Blanche (danse), L'Athénéum, Dijon, novembre 2011
photo non libre de droits


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 Joe Louis Walker au Creusot 
Vendredi dernier petite escapade imprévue au Creusot (71) pour aller shooter l'Américain Joe Louis Walker qui se produisait dans le cadre du festival Blues en Bourgogne.
J'avais déjà vu ce bluesman il y a une quinzaine d'années dans ma ville, Dijon, à l'An-Fer, à l'époque mythique temple national de la musique électronique (parfois du blues y était programmé), et il m'avait fait très forte impression.

A vrai dire, j'y allais surtout pour refaire des photos de blues, car photographier ce style musical, que j'affectionne, me manque vraiment, et la dernière fois avec Monster Mike Welch j'étais un peu resté sur ma faim photographiquement.

Arrivé sur place ma joie retombe d'un coup : la scène, installée au coeur du magnifique château de la Verrerie, est sous un chapiteau de couleur blanche.
Moi qui aime les fonds noirs habituels aux concerts pour bien isoler mes sujets du fond de l'image, me retrouve dans des conditions où ce genre de rendu est impossible !
A moi le fond flashy, la structure métallique apparente, bref tous ces éléments parasites que j'évite habituellement au possible !

J'ai quand même shooté consciencieusement... mais sans grande attente quant au résultat !
Bref, une fin d'année un peu terne niveau photos, déjà mes derniers clichés de la tournée Ricard Live qui ne sont pas vraiment top...

J'attends donc le prochain concert avec conditions optimum pour pouvoir me LACHER vraiment... mais, d'ici là, le break du mois de juillet me fera du bien :))

Edit : les photos sont maintenant en ligne

Joe Louis Walker, festival Blues en Bourgogne, Le Creusot - juin 2010
photo non libre de droits


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 Nouvel objo ! 
Noël est en avance cette année : je viens de m'offrir un nouvel objectif, le Nikon 35mm f:1.8, sorti il y a quelques mois.

Cet objo a été lancé par la marque nipponne pour permettre aux possesseurs d'un boîtier dont le capteur n'est pas full frame d'avoir une longueur de focale équivalente à 50mm (35 x 1,5 = 50), et ainsi de profiter d'une équivalence avec le fameux 50mm f:1.8, que je possédais avant de passer au numérique (je renvoie à ce billet pour l'intérêt que je porte aux focales courtes en concert).

J'ai fait ce choix afin de remplacer mon Sigma 30mm f:1.4 qui, depuis que j'ai changé de boîtier, avait de sérieux problèmes de front/back focus, autrement dit, qui produisait, dans de nombreux cas, une photo floue. Un passage dans le quartier des boutiques photos à Paris dernièrement m'avait confirmé que ce Sigma, monté sur des boîtiers récents, était coutumier de ce genre de problème.
De plus, il produisait une légère diffraction sur certains cadrages.

J'ai pu tester mon nouveau Nikon deux heures seulement après être sorti du magasin, lors de la tournée Chicago Blues Festival qui passe tous les ans à Talant (photo ci-dessous).

Je dois dire que j'ai de suite retrouvé les sensations que j'avais à l'époque argentique avec mon 50mm f:1.8 : légèreté, maniabilité, rapidité, discrétion. Et surtout des photos correctement mises au point, malgré la profondeur de champ réduite !

Donc satisfait de ce choix, et surtout pour un prix neuf très raisonnable.

Edit :
les photos de la tournée Chicago Blues Festival sont maintenant en ligne


Zack Harmon, Chicago Blues Festival, Talant - décembre 2009
photo non libre de droits


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 Premiers pas en HDR 
Depuis quelques temps j'avais envie d'essayer la photo HDR (image à grande plage dynamique).

Cette technique permet à la photo numérique de compenser les écarts d'exposition importants au sein d'une même prise de vue, afin notamment de se rapprocher de ce que la photo argentique permettait.

Cela suppose suppose d'effectuer 3 fois la même prise de vue, mais à chaque fois avec une exposition différente (généralement -2 IL, 0 IL, +2 IL). Ce genre d'image suppose l'utilisation d'un trépied et d'une télécommande afin d'obtenir 3 cadrages identiques, l'appareil étant réglé sur la position bracketing, afin qu'il génère les différentes expositions lui-même.

Ensuite, un logiciel assemble les 3 vues et calcule les différentes expositions au sein d'un seul et même fichier.
L'effet sera d'autant plus important que l'image originale comportera de grands écarts d'exposition.

Ensuite, tout est question de dosage. J'avoue ne pas être fan du rendu HDR obtenu sur des photos couleur, mais en noir et blanc je trouve que cela amène une dimension un peu surréelle, presque dramatique qui colle avec les paysages d'hiver.

Je ne suis pas allé pas très loin de chez moi, à la maison natale de St Bernard de Fontaine-les-Dijon, pour me faire un peu la main.
J'attends que la météo soit plus clémente (et aussi que le festival GéNéRiQ soit passé, car il va bien m'occuper...) pour aller explorer des sites plus intéressants perdus aux alentours de Dijon, que j'ai repérés grâce à Google Earth.

maison natale de St Bernard, Fontaine-les-Dijon - février 2009
photo non libre de droits


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 Une semaine avec le D90 
Je viens de passer ma première semaine avec le nouveau D90, dont je parlais ici.
Globalement, je suis franchement satisfait.

J'ai bien sûr retrouvé de suite tous les automatismes de prise en main que j'avais avec le D70.

L'écran arrière de prévisualisation très large me change radicalement la vie, et le viseur est plus large. Je ne suis par contre pas fan des 2 boutons + et - qui servent pour zoomer en prévisualisation : sur le D70 il fallait juste maintenir la touche Enter enfoncée et ensuite zoomer avec la molette, plus pratique, mais peut-être est-ce juste un coup à prendre...

J'ai pu tester les hautes sensibilités lors du concert de Nada Surf à La Vapeur jeudi soir. Je dois avouer que c'est réellement bluffant, le 1600 ISO passe comme une lettre à la poste ! J'ai fait quelques essais à la va vite au moment du changement de plateau, histoire de voir, et le 3200 ISO produit un grain plutôt agréable, en tout cas sans bruit coloré et disgracieux. Fichier brut en exemple ici (2,5 Mo, juste recadré et à peine accentué à partir du Raw, les Exifs sont encore visibles: f:1.4, 1/13 sec., 3200 ISO).

Bien sûr, lorsque les conditions de luminosité sont mauvaises, il restera au final une image sous-exposée ou de mauvaise qualité : une belle photo se fera toujours au moment de la prise de vue, et avec une lumière adéquat. La technique a des limites qui sont celles de la logique !
...même si ce nouveau boitier en repousse un peu les frontières... :))

Je suis passé de 6 Mpx avec le D70 à 12 Mpx, des fichiers avec plus d'informations, mais de taille raisonnable : un Nef de D90 pèse environ 10 Mo, contre 15 Mo pour ceux d'un D200, à résolution égale... gain de place sur les cartes mémoires et sur mes disques durs par rapport au D200 que j'avais essayé ce printemps mais bien fait de ne pas garder !

Je n'ai pas testé la fonction LiveView, je travaille en concert avec des ouvertures très grandes (f:1.4...), je dois donc soigner ma mise au point, et préfère me coller l'oeil dans le viseur pour avoir une vue plus précise...

Ce week-end j'ai profité de la magnifique lumière d'octobre pour tester la bête en lumière naturelle, et de jour, sur les enfants (Eugénie et Paul) d'un couple d'amis. Le D90 possède une plage dynamique remarquable ! Je passe donc moins de temps à travailler mes Raw...

Les mois qui viennent seront très riches en concerts pour moi, j'aurai l'occasion de plus approfondir les capacités de ce boitier...

Edit : j'ai donc un D70 à vendre : achat juin 2005, environ 40 000 déclenchements, boitier nu + 8 Go de cartes Sandisk + 1 batterie EN-EL3, visible chez Photo Grillot Darbois au centre-ville de Dijon

Eugénie et Paul - Dijon, - octobre 2008
photo non libre de droits


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