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 L'envol 
La photo de paysage m'intéresse de plus en plus. Je pense qu'elle correspond vraiment à mon tempérament contemplatif :))

Et puis, en tant que fan du noir et blanc, les photos de paysages donnent l'occasion de bien travailler les rendus.
J'ai beaucoup appris grâce à ce genre de clichés, notamment des choses dont je me sers également dans le traitement de mes photos de concerts (des noirs bien denses, des blancs qui claquent, tout en conservant quand même certaines nuances).

Celle ci-dessous a été faite après une heure de planque à guetter les corbeaux, par une fin d'après-midi d'hiver, et alors que le froid commençait sérieusement à me gagner...

J'ai utilisé, lors de la prise de vue, un filtre Cokin dégradé gris neutre, qui permet d'une part d'exposer correctement le ciel ET le sol lors de la photo, mais également, en l'accentuant, d'obtenir un certain effet esthétique.

L'envol, Gergueil - février 2008
photo non libre de droits


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 Tutoriel : les photos de concert, ma façon 
<a herf="https://www.didiertaberlet.fr/blog/index.php?entry=entry071115-190442">tutoriel sur la photo de concert</a>
A l'instar de l'excellent Alain Grodard, je me lance aujourd'hui dans une explication sans prétention de la façon que j'ai de faire mes photos en concert.
J'ai déjà parlé sommairement de ce sujet sur cette page de mon site, mais ici je vais essayer d'être plus précis.

D'abord, il est bon de préciser que je possède un boitier Nikon D70. Aujourd'hui cet appareil est dépassé sur le plan technique et des performances.

Question sensibilité, je suis toujours, pour les concerts en intérieur bien sûr, à 800 ISO. Le D70 bruite très rapidement au delà. De nombreaux boitiers plus récents (Canon notamment) supportent mieux des sensibilités plus élevées.

Je choisi également le mode priorité ouverture, et très souvent, je règle mon diaphragme sur la plus grande ouverture. Je recherche avant tout à faire entrer le maximum de lumière, et profiter ainsi de la grande possibilité d'ouverture offerte par l'objectif.
La profondeur de champ (la zone nette entre deux éléments) s'en retrouve donc très réduite. Il faut alors bien veiller à soigner sa mise un point, sinon on aura facilement une perte de netteté.
Généralement, je fais ma mise au point comme en portrait, c'est-à-dire sur l'oeil du sujet le plus proche de moi. Attention, souvent les autofocus se focalisent facilement sur les matières denses, comme les micros, plutôt que sur une matière plus souple comme la peau humaine.
Concrètement, je mesure la lumière, la mémorise, je fais ma mise au point, la mémorise, puis je recadre avant de déclencher.

Parfois, et même de plus en plus souvent, il m'arrive de passer en priorité vitesse (lorsque les conditions de luminosité sont faibles, ou lorsque les lumières changent rapidement). Je me calle alors aux alentours du 1/160eme de seconde.
Cela évite d'avoir à mesurer la lumière et mémoriser cette mesure avant de faire la mise au point, recadrer et enfin déclencher. Gain de temps donc.

Au niveau de la mesure d'exposition, je choisi très souvent la mesure pondérée centrale. C'est, je pense, celle qui correspond le mieux à la luminosité des concerts que je fréquente. Lorsque je me mets en priorité vitesse, je bascule alors en mesure spot, pour avoir une mesure (qui ne sera qu'indicative) des hautes lumières. Il faut s'attendre alors à avoir des rendus sombres assez bruités du fait de sous-exposition.

Le D70 encaisse mal les écarts d'exposition importants comme on trouve souvent en concert. Ainsi, un rendu clair (comme la peau d'un visage par exemple) peut vite se retrouver "cramé". Je choisi alors, au début du concert et après quelques tests, de sous-exposer mes prises de vue (de -0.3 à -1 IL au maximum).
Là aussi, des boitiers plus performants n'ont pas besoin de cette manoeuvre car ils encaissent mieux les écarts d'exposition.

Pour le choix des focales, je vous renvoye à cet article que j'avais écrit il y a quelques temps.

Niveau traitement des images, je travaille toujours avec le format de fichier Raw à la prise de vue. Mais ceci fera l'objet d'un prochain article.

Concernant la composition des images, des cadrages, je veille à faire attention aux éléments parasites qui peuvent perturber la lecture de l'image. Par exemple, éviter les micros ou pieds de micro qui peuvent empiéter sur les sujets, de même que les têtes de guitare.
Aussi, je fais attention à avoir dans mon cadrage le sujet, son instrument si il en a un, mais si possible dans leur intégralité. Souvent je vois sur des photos de concert des têtes partiellement coupées, des guitares dont il en manque la moitié, et j'avoue que, personnellement, je souffre à voir ce genre de choses :))

J'aime "chiader" mes images, pour en avoir une lecture la plus simple et agréable possible. C'est juste un choix personnel.

De la même façon, j'ai fait le choix de privilégier la "qualité" (même si je trouve le mot pompeux), au détriment de la quantité d'images. Je préfère ramener et sélectionner peu d'images afin de ne montrer que celles dont je suis satisfait, plutôt que d'avoir à tous prix des images de tous les membres du groupe par exemple.


J'apprécie également quand une photo de scène "respire", quand son cadrage laisse du champ vide, c'est je pense une façon de matérialiser l'espace, la dimension.

Enfin, je pense qu'il est très important d'avoir son propre style, sa propre patte. Ne pas forcément chercher à "copier", ou à "faire comme".
Généralement, on pratique la photo de scène par passion pour la musique, alors autant se laisser aller à exprimer ce qu'on ressent sur le plan personnel lors d'un concert.

Un petit mot concernant la discrétion : essayer de se faire le plus petit possible, ne pas géner ni les artistes, ni les spectateurs (qui ont payé leur billet d'entrée, et qui donc aspirent à ne pas être dérangés d'une façon ou d'une autre).

Voilà, tout ceci n'est que ma façon de faire, cela n'a rien d'exhaustif :))

Et bientôt je posterai un nouvel article concernant le traitement de mes images de concert.

NOTE : voir aussi la rubrique Infos Photos Concerts sur mon site.



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 De l'interet des focales courtes en concert 
Souvent, je vois des photographes dans les fosses de concerts avec des objectifs dont la longueur de focale doit osciller autour des 200mm.

Personnellement, je suis plutot adepte des focales courtes, ou fixes.
Ces objectifs (30mm, 50mm... ) possèdent généralement un piqué remarquable, et autorisent (suivant les modèles) des ouvertures considérables (f:1.4, 1.8...). Idéal lorsque les conditions de luminosité sont faibles.
Et puis les focales fixes/courtes obligent le photographe à être assez proche de son sujet, tout en restant discrètes. Généralement, je trouve que cette proximité rejaillit sur la photo. De plus, ces petites focales permettent, du fait de leur maniabilité, d'aller chercher des angles de prise de vue originaux, permettant de cadrer sans pour autant avoir un micro qui empiète sur le visage d'un chanteur par exemple.
La focale courte, c'est sportif :))

Maintenant, c'est sûr que les focales courtes sont avant tout très utiles dans les petites salles. Dans le cas d'une grosse scène, elles deviennent vite limite ...
Et puis, à 1.8 ou 1.4, il faut bien soigner sa mise au point... :))

Mais, au prix où l'on trouve les focales courtes les moins chères (moins de 150 € pour un 50mm f:1.8 en Nikon ou Canon), il serait vraiment dommage de s'en priver ! :))



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