navigation   le site   \  le blog dimanche 22 décembre 2024      
 Lazy Lester, un mec bien cool :)) 
Dimanche dernier, l'excellente association nivernaise Le Chat Musiques organisait un de ses traditionnels concerts blues dominicaux.
Lazy Lester y était programmé, accompagné des Tortilleurs (les musiciens de Benoît Blue Boy) : Thibaut Chopin, Stan Noubard Pacha, ainsi que Fabrice Millerioux.

J'adore Lazy Lester. C'est un chanteur, harmoniciste et guitariste louisiannais. Son nom est associé à celui du label Excello, dont il fut un des plus célèbres représentants jusqu'à la fin des années 60. Il est pour moi une des légendes vivantes du blues, du swamp blues. Des groupes de renom comme les Fabulous Thunderbirds lui doivent beaucoup, et je suis sûr que si vous parlez de Lazy Lester aux Rolling Stones, ils vous diront toute l'admiration qu'ils ont pour lui.

Je l'avais déjà vu sur scène plusieurs fois, notamment lors du festival de Cognac.
J'aime sa musique nonchalente qui respire la moiteur des marais de Louisianne, et j'aime le personnage, grand bonhomme paisible et souriant, le genre de type qui ne se prend pas la tête, et dont l'autre passion que la musique est la pêche :))

Son surnom de Lazy lui viendrait du producteur JD Miller, soit à cause de sa démarche, soit du fait qu'il lui arrivait souvent d'être en retard... mais en tous cas, un type qu'on surnomme le flemmard est forcément quelqu'un dont je me sens proche :))

Et puis les musiciens qui l'entouraient sont des personnes que je vois depuis un paquet d'années.
Ils accompagnent Benoît Blue Boy, mais également pas mal d'autres artistes en France. J'adore le style de guitare de Stan Noubard Pacha, et il est même le premier musicien blues que j'ai photographié sur scène. C'était lors du festival blues de Cahors, il accompagnait alors Lenny Lafargue, il y a... quelques années :))
Fabrice Millerioux est un batteur très efficace, mais celui qui me scie le plus est Thibaut Chopin. Il est connu comme bassiste, mais aux côtés de Lazy Lester il tenait avec dextérité la guitare, chantait en ouverture de set divinement bien, et jouait également de l'harmonica. On dit même que son jeu d'harmo rend jaloux...

Bref ce fût une après-midi fantastique, sans surprises, mais de telle qualité, avec des musiciens qui prenaient un réel plaisir à jouer, et ce dans la bonne humeur communicative de Lazy Lester. Même si son accent louisiannais rend quasiment incompréhensible son anglais pour nous pauvres Français, son flegme et son sourire rendent inutile tout discourt...

Au niveau photo, la salle est idéale. Petite, scène basse, des lumières impeccables, ce fût l'occasion pour moi de me faire plaisir à photographier un style de musique et des gens que je pense le mieux connaître. Et ce sans limitation aux 3 premiers morceaux. Ce fût même difficile de choisir une vingtaine de photos à garder parmi les 350 faites....
Bref, que du bonheur :))

voir les photos série blues 23

Lazy Lester, La Charité/Loire - décembre 2007
photo non libre de droits



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 La légende de Chuck Berry 
Depuis toutes ces années que je fréquente les concerts blues, il m'est arrivé de voir sur scène des artistes qui font partie de la légende de la musique nord-américaine.
Wilson Pickett, Jimmie Vaughan, Eric Clapton, Buddy Guy, Ray Charles, Robert Cray, Lazy Lester, ces noms résonnaient dans ma tête avant même de pouvoir les applaudir sur scène.

La semaine dernière, ce bon vieux Chuck Berry passait par Dijon.
Mon sang n'a fait qu'un tour lorsque j'ai appris cette venue. Même si, pour connaître un peu la réputation du bonhomme, je m'attendais à ce que, musicalement, ca ne soit plus vraiment ça. L'homme est fatigué (à 81 ans, et avec la vie qu'il a eue, c'est compréhensible). Et puis c'est un cactériel. Ce n'est pas, et a priori il n'a jamais été, un commode.

Mais tout de même, ce type est l'inventeur du rock'n'roll. Hendrix, les Beattles, les Stones, l'ont vénéré. Il a fait danser John Travolta et Uma Thurman dans Pulp Fiction.
Sa chanson (autobiographique) Johnny B. Goode a même été envoyée dans l'espace à bord de la sonde Voyager en témoignage de la civilisation humaine. C'est pas rien :))

Alors il fallait que je photographie le bonhomme :))

Les lumières du Zenith de Dijon étaient correctes. On avait les 3 premiers morceaux du concert pour photographier, même si la sécurité a décidé que les 2 premiers morceaux étaient bien suffisants :))

M. Berry parraissait fatigué. Vétu de sa traditionnelle casquette blanche, ainsi que d'une magnifique chemise à pailletes violette.

Le concert s'est déroulé tranquillement, très tranquillement. Plus bluesy que rock'n'roll. Entammé par Wee Wee Hours, une poignée de rocks ("I haven't done Johnny B. Goode yet ?" lancera-t-il en milieu de set) avec un passage par une reprise de Jimmy Reed.

Une toute petite heure plus tard (montre en main), tout était fini. Pas même un rappel. Tout juste quelques timides pas de duck walk (le duck walk, c'est ça)
Peu importe, le public (qui avait tout de même payé pas loin de 70 € sa place !) repartait conquis, ravi, les yeux brillants d'émotion.

Et moi aussi d'ailleurs j'étais content. Content d'avoir pu voir et photographier ce monstre sacré. Même si j'ai vu des concerts bien meilleurs, et beaucoup même d'ailleurs :))
Mais bon, c'est Chuck Berry tout de même !! Ca doit être mon côté midinette :))

voir la série photo blues 22

Chuck Berry, Dijon - novembre 2007
photo non libre de droits


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 Tutoriel : les photos de concert, ma façon 
<a herf="https://www.didiertaberlet.fr/blog/index.php?entry=entry071115-190442">tutoriel sur la photo de concert</a>
A l'instar de l'excellent Alain Grodard, je me lance aujourd'hui dans une explication sans prétention de la façon que j'ai de faire mes photos en concert.
J'ai déjà parlé sommairement de ce sujet sur cette page de mon site, mais ici je vais essayer d'être plus précis.

D'abord, il est bon de préciser que je possède un boitier Nikon D70. Aujourd'hui cet appareil est dépassé sur le plan technique et des performances.

Question sensibilité, je suis toujours, pour les concerts en intérieur bien sûr, à 800 ISO. Le D70 bruite très rapidement au delà. De nombreaux boitiers plus récents (Canon notamment) supportent mieux des sensibilités plus élevées.

Je choisi également le mode priorité ouverture, et très souvent, je règle mon diaphragme sur la plus grande ouverture. Je recherche avant tout à faire entrer le maximum de lumière, et profiter ainsi de la grande possibilité d'ouverture offerte par l'objectif.
La profondeur de champ (la zone nette entre deux éléments) s'en retrouve donc très réduite. Il faut alors bien veiller à soigner sa mise un point, sinon on aura facilement une perte de netteté.
Généralement, je fais ma mise au point comme en portrait, c'est-à-dire sur l'oeil du sujet le plus proche de moi. Attention, souvent les autofocus se focalisent facilement sur les matières denses, comme les micros, plutôt que sur une matière plus souple comme la peau humaine.
Concrètement, je mesure la lumière, la mémorise, je fais ma mise au point, la mémorise, puis je recadre avant de déclencher.

Parfois, et même de plus en plus souvent, il m'arrive de passer en priorité vitesse (lorsque les conditions de luminosité sont faibles, ou lorsque les lumières changent rapidement). Je me calle alors aux alentours du 1/160eme de seconde.
Cela évite d'avoir à mesurer la lumière et mémoriser cette mesure avant de faire la mise au point, recadrer et enfin déclencher. Gain de temps donc.

Au niveau de la mesure d'exposition, je choisi très souvent la mesure pondérée centrale. C'est, je pense, celle qui correspond le mieux à la luminosité des concerts que je fréquente. Lorsque je me mets en priorité vitesse, je bascule alors en mesure spot, pour avoir une mesure (qui ne sera qu'indicative) des hautes lumières. Il faut s'attendre alors à avoir des rendus sombres assez bruités du fait de sous-exposition.

Le D70 encaisse mal les écarts d'exposition importants comme on trouve souvent en concert. Ainsi, un rendu clair (comme la peau d'un visage par exemple) peut vite se retrouver "cramé". Je choisi alors, au début du concert et après quelques tests, de sous-exposer mes prises de vue (de -0.3 à -1 IL au maximum).
Là aussi, des boitiers plus performants n'ont pas besoin de cette manoeuvre car ils encaissent mieux les écarts d'exposition.

Pour le choix des focales, je vous renvoye à cet article que j'avais écrit il y a quelques temps.

Niveau traitement des images, je travaille toujours avec le format de fichier Raw à la prise de vue. Mais ceci fera l'objet d'un prochain article.

Concernant la composition des images, des cadrages, je veille à faire attention aux éléments parasites qui peuvent perturber la lecture de l'image. Par exemple, éviter les micros ou pieds de micro qui peuvent empiéter sur les sujets, de même que les têtes de guitare.
Aussi, je fais attention à avoir dans mon cadrage le sujet, son instrument si il en a un, mais si possible dans leur intégralité. Souvent je vois sur des photos de concert des têtes partiellement coupées, des guitares dont il en manque la moitié, et j'avoue que, personnellement, je souffre à voir ce genre de choses :))

J'aime "chiader" mes images, pour en avoir une lecture la plus simple et agréable possible. C'est juste un choix personnel.

De la même façon, j'ai fait le choix de privilégier la "qualité" (même si je trouve le mot pompeux), au détriment de la quantité d'images. Je préfère ramener et sélectionner peu d'images afin de ne montrer que celles dont je suis satisfait, plutôt que d'avoir à tous prix des images de tous les membres du groupe par exemple.


J'apprécie également quand une photo de scène "respire", quand son cadrage laisse du champ vide, c'est je pense une façon de matérialiser l'espace, la dimension.

Enfin, je pense qu'il est très important d'avoir son propre style, sa propre patte. Ne pas forcément chercher à "copier", ou à "faire comme".
Généralement, on pratique la photo de scène par passion pour la musique, alors autant se laisser aller à exprimer ce qu'on ressent sur le plan personnel lors d'un concert.

Un petit mot concernant la discrétion : essayer de se faire le plus petit possible, ne pas géner ni les artistes, ni les spectateurs (qui ont payé leur billet d'entrée, et qui donc aspirent à ne pas être dérangés d'une façon ou d'une autre).

Voilà, tout ceci n'est que ma façon de faire, cela n'a rien d'exhaustif :))

Et bientôt je posterai un nouvel article concernant le traitement de mes images de concert.

NOTE : voir aussi la rubrique Infos Photos Concerts sur mon site.



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 Kwal, conteur d'histoires 
Mercredi soir, veille de Toussaint, le chanteur Kwal et le groupe dijonnais Iltika donnaient une représentation commune suite à une résidence de 3 jours à La Vapeur de Dijon.

Si Iltika commence à être connu sur la région, j'avoue que je ne connaissais pas Kwal, originaire d'Angers. Honte sur moi, car l'homme est un artiste complet, aux confluents du hip-hop, du slam et de la chanson française. Un peu dans la lignée de Grand Corps Malade ou de Abd Al Malik, pour situer.

Des textes, des histoires, un décor, et puis des cordes ainsi qu'un DJ pour accompagner. Il est issu du conservatoire, mais fait du hip-hop. Subtil mélange des genres. Et bien plus qu'un simple chanteur, il est aussi un homme de terrain, engagé, qui lie la parole à l'action, ainsi qu'un voyageur accompli.

Mais plutôt que de me répandre en descriptions maladroites, je préfère vous renvoyer à son MySpace ou vous pourrez écouter des extraits de son dernier album (notamment le titre qui a donné son nom au disque, Là où j'habite), ainsi qu'à son site officiel.
Il est également en interview ainsi qu'en couverture de l'excellent (le mot est faible) magazine musical gratuit Longueur d'Ondes (n. 41).

Niveau photos, j'ai un peu galéré avec les fameuses lumières rouges, mais les souvenirs, eux, resteront :))

voir la série photo musique divers 35
Kwal, Dijon - octobre 2007
photo non libre de droits


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 Full Of Sound, un magazine musical à télécharger  
Courant juin, Gerald Vidamment me parlait de son projet de lancer un nouveau magazine musical numérique à la rentrée 2007.

C'est aujourd'hui chose faite. Full Of Sound #1 est officiellement sorti la semaine dernière.

Il est le premier magazine musical généraliste disponible exclusivement dans une version numérique. Consacré à la nouvelle scène française et internationale, ce bimestriel d’une centaine de pages est gratuit.

Il suffit simplement de se rendre à l'adresse du site, de s'inscrire (e-mail et mot de passe), et ensuite de télécharger le mag au format pdf. Le tout gratuitement !

Libre à chacun ensuite de le conserver sur son ordinateur pour le lire, ou de l'imprimer pour ceux qui préfèrent lire sur support papier. Plus qu'un webzine, il s'agit donc d'un vrai magazine. La mise en page et le graphisme sont à faire pâlir de jalousie les meilleurs titres de la presse musicale, et le contenu largemenent à la hauteur.

Et quand on sait que, en plus, Gérald est un super photographe de concert, on a vraiment envie de le détester ! :))


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